Le magazine français Jeune Afrique a mis en avant Iounous-Bek Evkourov, ancien président de la République d’Ingouchie, nommé vice-ministre russe de la Défense par le président Vladimir Poutine. Le magazine a affirmé qu’il était devenu l’une des figures centrales de la stratégie de Moscou sur le continent africain. Le magazine a ajouté, dans un article de Mathieu Olivier, que depuis 2023, Evkourov rencontre chefs d’État et ministres, s’imposant comme le chef du Groupe Wagner et du Corps africain, ainsi que comme un représentant clé de la diplomatie militaire du Kremlin.
Olivier a expliqué qu’il existe 10 faits essentiels à connaître pour comprendre le profil d’une figure militaire jouant un rôle important sur le continent africain. Yunus-Bek Yevkurov est né en 1963 en Ossétie du Nord, au sein d’une famille de 12 enfants, et a fait ses études à Beslan, la troisième plus grande ville de la république après Vladikavkaz et Mozdok. Selon Jeune Afrique, Yevkurov s’est engagé dans la Marine soviétique en 1982, puis a choisi la carrière militaire. En 1989, il a obtenu son diplôme de l’École supérieure de commandement des forces aéroportées de Riazan, un établissement d’enseignement affilié au ministère russe de la Défense, situé à Riazan, à environ 200 kilomètres au sud-est de Moscou.
Le magazine français note que Yunus-Bek Yevkurov a servi sur plusieurs théâtres d’opérations à l’étranger, participant à la guerre en Afghanistan, ainsi qu’en Tchétchénie et au Kosovo. Il ajoute qu’il a dirigé l’attaque de l’aéroport de Pristina le 12 juin 1999, sur ordre du président de l’époque, Boris Eltsine, lors d’une opération secrète visant à atteindre l’aéroport avant une unité britannique, également membre des forces de l’OTAN. Cet événement a valu à Ievkourov le titre de Héros de Russie, la plus haute distinction nationale du pays, explique Jeune Afrique, Matthew Olivier ajoute qu’après son retour du Kosovo, Ievkourov a participé à la guerre de Tchétchénie en 2000 et a poursuivi sa carrière militaire, obtenant son diplôme en 2004 de l’Académie d’état-major russe, l’institution qui forme les hauts gradés de l’armée russe. Plus important encore, il a commencé à travailler à la Direction générale du renseignement militaire (GRU).
