Des médias français et africains ont rapporté que huit soldats nigériens ont été tués et six autres portés disparus lors d’attaques menées par des militants contre plusieurs positions des forces armées dans la région de Dosso, au sud du Niger. Les attaques ont eu lieu simultanément près de la ville de Dotchi, à 275 kilomètres de la capitale, Niamey. Radio France Internationale a rapporté que des militants affiliés à Daech ont mené quatre attaques simultanées contre trois communes rurales : Dan Ksari, Sokokotan et Kiraya. Ces zones sont situées sur la route frontalière menant au Mali, où les groupes armés sont fortement présents. C’est la première fois que des militants ciblent des bases de l’armée nigérienne dans les régions du sud frontalières du Mali.
Les militants traversaient auparavant ces zones pour s’approvisionner en carburant et en nourriture, mais l’armée nigérienne a récemment mené des patrouilles de surveillance dans ces villages. Les attaques terroristes se sont récemment multipliées au Niger. Début avril, des hommes armés ont lancé des attaques contre plusieurs villages de la région de Tillabéri, à environ 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Niamey. Ces dernières semaines, des groupes sont apparus sur les réseaux sociaux, appelant le conseil militaire à intervenir pour les protéger des menaces d’hommes armés dans les zones frontalières avec le Burkina Faso. Dans le nord du pays, notamment dans la région d’Agadez, riche en pétrole et en minerais, des hommes armés ont mené des attaques en avril dernier contre l’armée et des ressortissants occidentaux, notamment l’enlèvement d’un citoyen suisse.
Les observateurs craignent une dégradation de la situation sécuritaire au Niger, notamment après le départ des forces américaines, qui menaient des opérations de reconnaissance et de surveillance à l’aide de drones. Le vaste désert du pays constitue un environnement propice aux opérations des groupes armés en raison de sa géographie et de sa proximité avec l’Algérie, la Libye et le Nigéria.
