Société

Des corps de « harragas » dans les hôpitaux espagnols… Le mystère hante les familles algériennes

La question des immigrés clandestins décédés, connus en Algérie sous le nom de « harraga », dont les corps sont retrouvés dans les hôpitaux espagnols, continue de susciter une grande ambiguïté parmi les familles qui réclament la restitution des corps de leurs proches. Parmi ces familles qui attendent le règlement des dossiers de leurs proches figure la famille Bouroba, qui a perdu son fils (26 ans) après que le bateau qui le transportait avec 10 autres personnes a coulé au large de Mostaganem (343 kilomètres à l’ouest de la capitale algérienne), le 14 novembre 2023.

L’oncle du défunt, Abdel Aziz Belhassen, a déclaré à Al Arabiya.net que « la plupart des 11 jeunes hommes décédés, qui vivaient tous dans la municipalité de Fouka dans la province de Tipaza (60 kilomètres à l’ouest de la capitale Alger), ont disparu en mer, et aucune trace d’eux n’a été retrouvée ». Il a ajouté : « Le 18 novembre, nous avons appris son décès et qu’il avait été transféré à la morgue d’Almeria, en Espagne ». Il a toutefois souligné que les efforts de la famille pour récupérer son corps sont soumis à des procédures administratives complexes. « Jusqu’à présent, depuis plus d’un an et demi, nous n’avons pas pu récupérer sa dépouille », a-t-il déclaré.

Il a également noté que les familles avaient soumis leurs revendications à divers organismes, notamment au ministère algérien des Affaires étrangères, et avaient organisé des manifestations, mais en vain. Il a ajouté que la famille a contacté les associations en charge du dossier, tant en Espagne qu’en Algérie, mais que l’affaire reste complexe, aggravant encore la souffrance de la mère du jeune homme décédé et de toute famille désireuse de connaître le sort de ses proches.

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De son côté, Abdel Rahman Azizi, père d’un des harragas décédés qui a quitté l’Algérie en août 2024, a déclaré que le corps de son fils se trouvait dans le même hôpital où tous les corps des harragas décédés ont été transférés. Il a également confirmé que, malgré avoir soulevé la question à plusieurs reprises, il n’avait pas reçu de réponse convaincante quant aux raisons du retard de la procédure, d’autant plus que le décès avait été annoncé plusieurs mois auparavant.

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