Politique

L’armée du Soudan du Sud accorde un délai pour le désarmement dans les zones de conflit

L’armée du Soudan du Sud a annoncé le lancement d’une campagne de désarmement des jeunes dans les régions où le président Salva Kiir a décrété l’état d’urgence, face à l’escalade des violences liées aux conflits autour du bétail. La semaine dernière, le président Salva Kiir a proclamé l’état d’urgence pour six mois dans l’État de Warrap et la région de Mayom, suite à l intensification des attaques tribales et des vols de bétail qui ont causé des centaines de morts depuis décembre dernier, dont plus de 200 personnes en mars et environ 80 autres récemment, selon les rapports des Nations Unies.

Lors d’une conférence de presse dans la capitale, Juba, le porte-parole de l’armée du Soudan du Sud, Lul Ruai Koang, a expliqué que l’armée avait déjà commencé à déployer ses forces dans les zones touchées pour mettre en œuvre l’opération de désarmement. Il a précisé que la première phase de l’opération serait volontaire, les jeunes armés disposant d’une semaine pour remettre leurs armes, avant de passer à une deuxième phase comprenant des « campagnes de désarmement forcé, coordonnées et simultanées » dans les régions de Warrap et Mayom. Koang a averti que « le non-respect de cette mesure entraînerait des sanctions sévères », tout en notant que les menaces militaires commençaient à porter leurs fruits, certains combattants ayant cessé les hostilités par crainte des conséquences de l’état d’urgence et de la campagne à venir.

Toutefois, il a exprimé son inquiétude quant au risque que des civils innocents soient affectés par ces opérations. Ces développements interviennent alors que le pays se remet encore des conséquences de la guerre civile qui a sévi entre 2013 et 2018, faisant des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, dans un contexte de conflit politique et ethnique complexe. Malgré son indépendance de l’État mère en 2011, le Soudan du Sud continue de souffrir de crises persistantes, notamment l’insécurité et la pauvreté, tandis que les conflits pour des ressources limitées, telles que l’eau et les pâturages, restent un facteur majeur des tensions entre communautés locales.

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