Abop Bol, âgée de 39 ans, est l’une des milliers de femmes ayant souffert des atrocités du conflit armé au Soudan du Sud, où elle a été victime de violences sexuelles brutales et de déplacements forcés. Aujourd’hui, elle incarne un message d’espoir, ayant intégré un groupe de 60 participantes à un atelier visant à promouvoir l’autonomisation sociale et économique des survivantes de violences sexuelles liées aux conflits.
De retour à Bor, une ville située à environ 183 kilomètres de la capitale Juba, Abop cherche aujourd’hui à obtenir justice pour les violations qu’elle a subies tout en travaillant à bâtir une vie digne pour elle et ses six enfants. Grâce à un projet soutenant les survivantes dans les États de Jonglei, Unity, Équatoria occidental et à Juba, Abop a pu lancer de petites activités économiques, telles que le commerce de détail et la fabrication de savon local, ce qui lui a permis de sécuriser un revenu et de regagner une partie de son indépendance. Ce projet est mis en œuvre avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS) et du Centre du commerce international (ITC), sous la supervision du ministère du Genre, de l’Enfance et des Affaires sociales.
Le projet offre des services complets répondant aux besoins des survivantes, allant des soins de santé au soutien psychosocial, en passant par l’assistance juridique et la formation professionnelle. Il encourage également les survivantes à faire entendre leur voix et à soutenir d’autres femmes ayant vécu des expériences similaires, l’atelier auquel Abop a participé s’est concentré sur l’identification des défis auxquels les survivantes sont confrontées pour accéder aux services et s’intégrer dans la société, l’échange des meilleures pratiques et l’amélioration de la coordination entre les acteurs nationaux et internationaux, dans le but d’optimiser les programmes de soutien et les politiques au Soudan du Sud.
