L’agence gouvernementale d’investigation du Rwanda a déclaré que « les autorités ont arrêté la dirigeante éminente de l’opposition, Victoire Ingabire, qui est détenue dans un établissement de la capitale Kigali pour des accusations d’incitation à la violence et de formation d’une organisation criminelle ». Ingabire avait été libérée en 2018 après avoir purgé 6 ans d’une peine de 15 ans de prison prononcée en 2012, après avoir été reconnue coupable d’accusations liées à un « complot pour former un groupe armé » et à une tentative de « minimiser l’importance du génocide » de 1994.
L’autorité d’investigation rwandaise a indiqué, dans un communiqué publié tard jeudi selon Reuters, qu' »Ingabire est désormais accusée d’avoir joué un rôle dans la création d’une organisation criminelle et de s’être engagée dans des actes incitant au désordre public ». Aucune information n’a été fournie sur la date à laquelle les accusations seront portées devant un tribunal. À noter qu’Ingabire, qui dirige le parti d’opposition « Dalfa-Umurinzi », était revenue d’exil aux Pays-Bas pour se présenter aux élections présidentielles de 2010, mais elle avait été interdite de candidature après avoir été accusée dans une affaire de « négation du génocide ».
