La République démocratique du Congo (RDC) a lancé une campagne de vaccination contre le virus Ebola après que les autorités ont annoncé, début septembre, la résurgence de l’épidémie dans la province du Kasaï, au centre du pays, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié hier, dimanche. Selon un bilan des autorités sanitaires congolaises, l’épidémie a causé la mort de 28 personnes, tandis que 82 cas d’infection ont été enregistrés depuis l’apparition du premier cas le 20 août dernier, chez une femme enceinte admise dans un hôpital. Malgré les progrès dans le développement des vaccins et des traitements, le virus Ebola reste mortel. Au cours des 50 dernières années, il a causé environ 15 000 décès en Afrique, dont environ 2 300 en RDC entre 2018 et 2020.
Le taux de mortalité chez les personnes infectées s’élève à 34,8 %, bien que ce taux ait varié entre 25 % et 90 % lors des vagues épidémiques précédentes, selon l’OMS. L’organisation a également annoncé le transfert d’un premier lot de 400 doses du vaccin Ervebo, provenant du stock national de 2 000 doses basé à Kinshasa, vers Bulape, l’un des foyers de l’épidémie. L’OMS a insisté sur la nécessité d’envoyer davantage de doses de vaccin dans les zones touchées dans les prochains jours, en priorisant les équipes médicales en première ligne et les personnes ayant été en contact avec les malades. Le virus Ebola a été identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’ancien nom de la RDC, et se transmet par les sécrétions et les fluides corporels. Les principaux symptômes incluent la fièvre, les vomissements, la diarrhée et les hémorragies. Cependant, une personne infectée n’est contagieuse qu’après l’apparition des symptômes, avec une période d’incubation variant de 2 à 21 jours.
