L’épidémie exceptionnellement importante de maladies telles que la dengue, le choléra et le paludisme cette année met en lumière les coûts cachés de près de 30 mois de guerre au Soudan, alors que des millions de personnes déplacées rentrent chez elles et que d’autres continuent de fuir. Le conflit entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide paramilitaires a provoqué la pire crise humanitaire au monde et une famine généralisée. Les combats ne montrent aucun signe d’apaisement, malgré la reprise de Khartoum, la capitale, par l’armée, et d’autres régions du pays. Des patients épuisés sont allongés sous des moustiquaires dans les salles bondées de l’hôpital d’Omdurman, recevant un traitement essentiel contre la maladie.
Alors que le ministère de la Santé a signalé plus de 2 000 cas de dengue dans tout le pays la semaine dernière, la plupart à Khartoum, Ibrahim a déclaré que le nombre réel de patients était probablement bien plus élevé. Il a déclaré à Reuters que « 80 % des infections sont bénignes et ne nécessitent pas d’hospitalisation. Nous prévoyons donc des dizaines de milliers de cas, déjà signalés dans divers États soudanais.» Les moustiques vecteurs de la maladie se reproduisent dans les eaux stagnantes, y compris à l’intérieur des habitations. La saison des pluies au Soudan a laissé des flaques d’eau stagnante dans tout le pays, tandis que les habitants ont dû stocker l’eau chez eux après que les combats dans la capitale ont détruit les réseaux d’électricité et d’eau courante.
