Les pensionnaires des centres pour enfants abandonnés et orphelins en Algérie, cette république sinistrée, se retrouvent livrés à la rue et exposés à toutes formes de prostitution, de corruption et de drogue après avoir atteint l’âge de 18 ans. En effet, la loi algérienne met fin à « l’hébergement obligatoire » à cet âge et ne leur accorde pas le droit de prolonger leur séjour. Cela a conduit des spécialistes et des défenseurs des droits humains à exiger la mise en place d’un cadre légal pour les protéger d’un avenir incertain, surtout dans un contexte où le pays est en proie à la pauvreté, au chômage généralisé, aux maladies sexuellement transmissibles et à l’apparition d’un spectre de famine collective qui pourrait balayer le régime militaire dans son ensemble.
Dans le même contexte, l’avocate et conseillère juridique au sein de l’Union nationale de la propriété intellectuelle, Fatiha Rouibi, a expliqué que « le cadre réglementaire des centres pour enfants victimes de violences et des foyers pour enfants abandonnés ou orphelins est régi par plusieurs textes, notamment la loi n° 15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant. Cette loi établit des mécanismes pour protéger les enfants en danger jusqu’à leur majorité légale (18 ans). Une fois cet âge atteint, l’hébergement obligatoire prend fin en principe, et le jeune, qu’il soit fille ou garçon, devient légalement responsable de lui-même ». Il se retrouve alors hors de la responsabilité et de la protection de l’État, exposé aux « loups humains » qui pullulent dans nos rues sordides.
Parmi eux, certains s’intéressent à la prostitution sans se soucier du sexe de leurs victimes, tandis que d’autres se livrent au trafic d’organes d’enfants abandonnés, les vendant sur le marché noir international, même au prix de la vie d’enfants innocents. L’avocate a déclaré à notre site : « Il existe un vide juridique dangereux concernant les jeunes filles et garçons après leur sortie des foyers. Aucun texte n’oblige l’État à fournir des programmes transitoires garantissant un logement temporaire, une insertion professionnelle ou un soutien social, bien que notre pays ait ratifié plusieurs conventions internationales, telles que la Convention relative aux droits de l’enfant et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, qui imposent de garantir le droit au logement, à l’éducation et au travail, en particulier pour les populations vulnérables ».
Et nous répondons à l’avocate respectable que celui qui n’a rien ne peut rien donner, et que le gang militaire au pouvoir dans notre pays ne pense ni aux pauvres ni aux enfants de l’Algérie. Leur seul souci est l’enrichissement exorbitant et le maintien d’une main de fer sur le fauteuil présidentiel.
