La 7e vague du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) a permis la réintégration de 91 ex-membres de Boko Haram au Niger, dont 33 enfants, après un séjour dans le camp de Goudoumaria. Selon un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur publié vendredi, 91 personnes anciennement affiliées à Boko Haram ont officiellement quitté le camp de réintégration de Goudoumaria, dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays, mardi, marquant le lancement de la 7e vague de repentis dans le cadre du programme DDR mis en œuvre par le gouvernement nigérien.
Les 91 bénéficiaires, comprenant 40 hommes, 18 femmes et 33 enfants, ont prêté serment sur le Coran pour renoncer définitivement à la violence et à toute affiliation avec Boko Haram ou tout autre groupe partageant la même idéologie, lors d’une cérémonie présidée par le gouverneur de la région de Diffa, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma. Le programme DDR, lancé par les autorités nigériennes pour contribuer à la lutte contre le terrorisme en déradicalisant les individus, continue de se déployer avec la réintégration de ce nouveau groupe d’anciens combattants dans la société. La cérémonie, organisée en deux étapes à Goudoumaria et dans la ville de Diffa, a été marquée par la remise de kits de soutien visant à autonomiser ces anciens membres de groupes armés et à faciliter leur réintégration sociale et économique.
Le gouverneur de Diffa, le coordinateur national des programmes de stabilisation et de soutien aux repentis, ainsi que le procureur général de la Cour suprême de Niamey, ont exhorté les anciens combattants à respecter pleinement les engagements qu’ils ont prêtés sous serment. Les 91 individus ont bénéficié d’un soutien psychologique et d’une série de formations dans divers domaines avant leur libération officielle du camp de réintégration, dans le cadre d’un processus visant à renforcer leur intégration durable dans la société nigérienne. Le programme DDR s’inscrit dans la stratégie globale du Niger contre le terrorisme, privilégiant la déradicalisation et la réintégration sociale comme compléments aux opérations militaires dans la région du lac Tchad, théâtre des activités de Boko Haram.
