Un affrontement violent entre l’armée nigériane et un gang criminel dans le nord-ouest du pays a entraîné la mort de 80 membres du gang, selon un rapport sécuritaire publié par les Nations Unies dimanche. Depuis des années, des groupes armés, surnommés « bandits », sévissent dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, lançant des attaques répétées contre des villages et des bourgades dans le but de voler du bétail ou d’enlever des habitants contre rançon. La région de Ngaski, dans l’État de Kebbi, a été le théâtre des derniers affrontements, où les forces nigérianes ont confronté un important groupe d’assaillants armés vendredi et samedi, éliminant 80 membres du gang, selon le rapport onusien.
Le rapport indique que les soldats ont affronté les assaillants alors que ces derniers tentaient de s’infiltrer dans l’État de Kebbi depuis leurs bases dans l’État voisin de Zamfara. Dans un communiqué publié dimanche, les forces armées ont confirmé avoir déjoué une opération des bandits qui planifiaient des attaques simultanées contre cinq communautés locales. Les soldats ont engagé un combat armé qui a duré trois heures consécutives. Le communiqué précise que les militaires ont saisi un stock d’armes et de motos, et ont libéré l’un des otages, sans mentionner l’ampleur des pertes humaines de leur côté.
Le rapport révèle que l’État de Kebbi reste vulnérable aux attaques des gangs, qui utilisent la région comme un corridor pour leurs déplacements à travers les frontières voisines. La crise des « bandits » a évolué, passant de conflits traditionnels entre éleveurs peuls et agriculteurs sédentaires à un conflit plus large, alimenté par la prolifération du trafic d’armes. Les gangs exploitent le vide sécuritaire dans les zones rurales, où la présence officielle de l’État nigérian est quasi inexistante.