La présidente de Tanzanie a promis d’enquêter sur les violences qui ont eu lieu lors des élections du mois dernier et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, dans une déclaration qui constitue la plus grande reconnaissance publique à ce jour de l’impact des affrontements. Samia Suluhu Hassan a déclaré que l’État formerait une commission et travaillerait à une « réconciliation et à la paix », aucune réaction immédiate n’a émané du principal parti d’opposition, le Chadema, qui a affirmé que les forces de sécurité avaient tué plus d’un millier de personnes.
Lors de son premier discours devant le parlement depuis sa victoire aux élections du 29 octobre avec près de 98 % des voix, Hassan a appelé à une minute de silence et a déclaré aux législateurs : « Je présente mes plus sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers ». Elle a ajouté : « Le gouvernement a pris la mesure de former une commission d’enquête pour examiner ce qui s’est passé, afin que nous puissions identifier la cause profonde du problème », sans préciser qui était responsable des violences. Hassan a déclaré que certains « ne savaient pas ce qu’ils faisaient » et a demandé aux procureurs de lever les charges contre ceux qui « suivaient simplement la foule ».
Elle a déclaré : « Je reconnais que de nombreux jeunes ont été arrêtés et accusés de trahison. Ils n’ont pas pleinement compris dans quoi ils étaient impliqués. » Et d’ajouter : « En tant que mère et gardienne de cette nation, j’ordonne aux forces de l’ordre, en particulier au bureau du procureur général, d’être indulgents. » Des centaines de jeunes ont été accusés de trahison pour leur participation présumée aux manifestations. Samia a également appelé les partis politiques à se réunir pour discuter de la manière de pratiquer la politique sans nuire au pays. Elle a réaffirmé son engagement à lancer un processus de rédaction d’une nouvelle constitution.
