Société

Le Kilimandjaro perd 75 % de sa biodiversité végétale en un siècle

Une étude récente indique que les pentes inférieures du Kilimandjaro, en Tanzanie, ont perdu environ les trois quarts de leurs espèces végétales indigènes en un siècle, du fait des activités humaines, le changement climatique n’étant qu’un facteur secondaire. Le Kilimandjaro est un volcan tropical éteint de Tanzanie, culminant à 5 895 mètres d’altitude et abritant le plus haut sommet d’Afrique. Des millions de personnes dans la région dépendent des écosystèmes diversifiés de ses pentes pour de nombreux bienfaits, notamment le bois, l’alimentation et la régulation de l’eau. L’étude suggère que les espèces présentes dans ces écosystèmes sont en déclin en raison des pressions humaines telles que le changement climatique, la pollution, l’introduction d’espèces invasives, l’extraction des ressources et les changements d’affectation des sols.

Alors que la plupart des recherches précédentes se sont concentrées sur le changement climatique, négligeant d’autres facteurs contributifs et explorant généralement les effets des changements environnementaux plutôt que leurs causes, cette nouvelle étude vise à comprendre les activités humaines qui sont les principaux moteurs de la perte de biodiversité sur le Kilimandjaro et d’autres montagnes tropicales. L’étude a analysé des cartes historiques, des statistiques démographiques, des images satellites et un ensemble de données à haute résolution portant sur environ 3 000 espèces végétales de la région, en se concentrant sur la biodiversité végétale en raison de son lien étroit avec la biodiversité globale de l’écosystème. L’analyse, publiée dans la revue PLOS One, a révélé que les pentes inférieures du Kilimandjaro ont perdu environ 75 % de leurs espèces végétales indigènes par kilomètre carré entre 1911 et 2022.

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Ce phénomène est principalement attribué aux changements d’affectation des sols et à l’expansion urbaine, la densité de population étant passée de 30 à 450 habitants par kilomètre carré entre 1913 et 2022, ainsi qu’à la conversion des savanes en terres agricoles. L’analyse souligne également le rôle de la prolifération des plantes non indigènes, dont certaines peuvent être invasives. La montagne est entourée d’une région de savane montagneuse chaude et sèche, entre 700 et 1 100 mètres d’altitude. Cette région se caractérise par une mosaïque hétérogène de savane, de terres agricoles et de zones habitées.

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