L’Éthiopie a confirmé, lundi, l’enregistrement de 3 décès causés par le virus Marburg hémorragique, détecté dans une région proche de la frontière avec le Soudan du Sud. La ministre éthiopienne de la Santé, Mekdes Daba, a déclaré que le gouvernement, qui avait annoncé vendredi dernier une épidémie de virus Marburg, avait effectué des tests sur 17 cas suspects dans le sud du pays. Elle a ajouté que l’épidémie avait été enregistrée dans la région d’Omo. Mme Daba a affirmé qu’il n’y avait plus de cas actifs, mais que le gouvernement prenait des mesures préventives.
La ministre a précisé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) avaient envoyé une équipe pour soutenir les efforts de dépistage et de contrôle de l’épidémie. De son côté, le ministère de la Santé du Soudan du Sud a émis, dimanche, un avertissement sanitaire général à la population de quatre comtés, les exhortant à se laver régulièrement les mains et à éviter tout contact avec les fluides corporels d’autrui afin de prévenir la propagation du virus. Le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, Jean Kaseya, a qualifié cette épidémie d’inquiétante en raison de la fragilité du système de santé au Soudan du Sud.
L’Organisation mondiale de la santé a, pour sa part, signalé des épidémies antérieures et des cas isolés de virus Marburg au Rwanda, en Tanzanie, en Guinée équatoriale, en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya, en Afrique du Sud, en Ouganda et au Ghana. À noter que le virus Marburg provient des chauves-souris frugivores et se transmet entre humains par contact étroit avec les fluides corporels des personnes infectées ou avec des surfaces contaminées, comme des draps de lit souillés. Les symptômes incluent de la fièvre, des douleurs musculaires, des diarrhées, des vomissements et, dans certains cas, le décès dû à une hémorragie massive. Il n’existe actuellement ni vaccin ni traitement approuvé contre le virus Marburg.