Politique

Contestation judiciaire contre la décision de mettre fin à la protection pour les migrants du Soudan du Sud aux États-Unis

Les défenseurs des droits des migrants ont intenté une action en justice pour contester la décision de l’administration Trump, prise le mois dernier, de mettre fin aux protections temporaires contre l’expulsion accordées à plus de 200 ressortissants du Soudan du Sud. Quatre migrants originaires du Soudan du Sud, ainsi que l’organisation à but non lucratif « African Communities Together » (Communautés africaines ensemble), ont allégué dans une plainte déposée devant un tribunal fédéral de Boston que le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis les expose illégalement au risque de perdre leur statut de protection temporaire après le 5 janvier.

Ce statut, connu sous le nom de « Protection temporaire » (TPS), est accordé aux personnes dont les pays d’origine ont subi des catastrophes naturelles, des conflits armés ou d’autres événements extraordinaires. Il offre aux migrants éligibles un permis de travail et une protection temporaire contre l’expulsion. La plainte affirme que l’action de l’agence a violé la loi régissant le programme TPS, a ignoré les conditions humanitaires désastreuses qui persistent au Soudan du Sud, et était motivée par une discrimination à l’égard des migrants non blancs, en violation du cinquième amendement de la Constitution américaine. Amaha Kassa, directrice exécutive d’« African Communities Together », a déclaré dans un communiqué : « Ce schéma révèle l’agenda réel de l’administration : priver les communautés de migrants de couleur de leurs protections, indépendamment des dangers auxquels elles sont confrontées ».

Le Soudan du Sud connaît des vagues récurrentes de conflits violents depuis 2011, avec une guerre civile entre 2013 et 2018 qui a causé la mort de 400 000 personnes. Les États-Unis ont commencé à accorder au Soudan du Sud le statut de Protection temporaire (TPS) en 2011. Selon la plainte, environ 232 ressortissants du Soudan du Sud ont bénéficié de ce statut et ont trouvé refuge aux États-Unis, tandis que 73 autres demandes sont encore en cours d’examen. Le 5 novembre, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a publié un avis mettant fin au statut TPS pour le Soudan du Sud, expliquant que le pays ne remplissait plus les conditions requises pour ce statut.

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