L’administration du président américain Donald Trump a reporté le décaissement d’un paquet d’aide sanitaire d’une valeur de 1,5 milliard de dollars à la Zambie, tout en exerçant simultanément une pression pour obtenir un accès accru aux minéraux critiques du pays. La revue *The Africa Report* a publié un rapport indiquant que l’administration Trump a reporté le décaissement de ce paquet à la Zambie, en dénonçant ce qu’elle a qualifié de mauvais traitement des entreprises américaines sur place, tandis que le président zambien Hakainde Hichilema a affirmé qu’une réinitialisation des relations économiques avec Washington était à l’ordre du jour.
Selon la revue, l’accord prévu, qui s’étend sur 5 ans, était censé être signé ce mois-ci, après 6 mois de l’annonce par Washington d’une réduction de 50 millions de dollars de ses aides à la Zambie en raison de rapports sur un vol massif de médicaments publics financés par les donateurs. Ces fonds devaient être renforcés par un montant supplémentaire de 500 millions de dollars pour les infrastructures, en particulier les routes rurales afin de relier les communautés aux marchés dans les zones minières et agricoles, avec une livraison prévue des premiers 300 millions de dollars en avril 2026. Lors d’une conférence de presse à Lusaka le 8 décembre, l’adjoint du secrétaire d’État américain aux affaires économiques, énergétiques et commerciales, Caleb Orr, a expliqué que Washington souhaite un accès accru aux minéraux de la Zambie et des opportunités plus larges pour les entreprises américaines en échange des aides sanitaires.
Orr a ajouté que le secteur privé américain rencontre des difficultés pour investir en raison d’un environnement réglementaire lent et peu transparent. De son côté, le président Hichilema a déclaré que son pays soutiendra la participation des entreprises américaines dans le secteur minier local, réaffirmant sa confiance dans la conclusion d’un accord final concernant les aides. Le rapport de *The Africa Report* indique que les aides sanitaires américaines auraient allégé l’anxiété des patients, car le traitement des trois maladies causant le plus de décès (le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme) dépend du financement des donateurs.
