Nigeria…La pénurie d’argent affecte les déplacés pendant le Ramadan

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De nombreuses personnes déplacées dans le nord-est du Nigéria ont le sentiment que la pénurie d’argent liquide, la monnaie locale, le naira, affecte considérablement leur accès à la nourriture et à d’autres produits de première nécessité pendant le Ramadan, Adam Salih, qui vit dans le camp de personnes déplacées de Medinato à Maiduguri, la capitale du nord-est de l’État de Borno, a déclaré que sa famille de cinq personnes a commencé le mois de Ramadan et est « inquiète de ce qu’elle peut manger ».

Saleh a expliqué que ses craintes étaient « dues au manque de fonds pour acheter des céréales et d’autres nécessités pour préparer de délicieux plats locaux avant le mois sacré », le Nigeria a commencé à émettre une nouvelle version des billets de 200, 500 et 1 000 nairas pour lutter contre l’inflation et le blanchiment d’argent dans le pays, Saleh a indiqué qu’il « n’a pas de compte bancaire et a renoncé à son travail de vendeur de bois de chauffage, car les clients ont cessé d’acheter par manque de liquidités », Habib Modu, 47 ans, a déclaré à l’agence Anadolu que son expérience est similaire à celle de son voisin Saleh, affirmant que c’est « la première fois depuis des années que je passe le mois sacré sans nourriture suffisante », il a ajouté : « C’est la première fois depuis 2015 que nous assistons à un tel dénuement, mais Dieu merci ».

« Certains nous ont donné de la nourriture, mais nous avons aussi besoin d’argent pour acheter des produits de première nécessité », a déclaré Hijra Muhammad, mère de sept enfants, un responsable local a déclaré à la presse, sous couvert d’anonymat car il n’est pas autorisé à parler de la gestion des camps, qu' »il y a plus de 20 000 personnes déplacées dans trois camps de la région », selon un rapport publié par les Nations unies, environ 3 millions de personnes ont été contraintes de chercher refuge dans des camps de déplacés plus sûrs après avoir fui leurs foyers à la suite des violentes attaques du groupe « Boko Haram » qui ont débuté en 2014 à la frontière nord-est du Nigéria.