Politique

Un référendum sur une nouvelle constitution pour résoudre la crise politique au Tchad

Un référendum sur une nouvelle constitution pour résoudre la crise politique au Tchad

Les Tchadiens ont commencé à voter lors d’un référendum sur une nouvelle constitution, en application de ce que la junte militaire avait promis il y a deux ans et demi, mais celui-ci a été reporté à fin 2024, une grande partie de l’opposition et des organisations de la société civile ont appelé au boycott du référendum, estimant qu’il vise à préparer l’élection de l’actuel président de la transition, le général Mohamed Idriss Déby Itno, et à perpétuer la « dynastie » de son père au pouvoir, après son arrivée au pouvoir il y a 33 ans grâce à un coup d’État.

Cependant, l’approbation de la nouvelle constitution semble plus probable après que les autorités militaires ont mené une campagne qui a dépensé beaucoup d’argent et a réussi à affaiblir le boycott. La nouvelle constitution a également obtenu le soutien de l’un des principaux opposants, Soxeh Masra, qui a appelé au « oui », face à une opposition divisée et soumise à la répression depuis plus d’un an, à N’Djamena, des affiches couvrent les murs, avec les mots « Oui » à la constitution avec pour objectif un « Etat uni et décentralisé ». Certains estiment que cet État ne sera pas très différent de celui qui a été aboli par l’establishment militaire en 2021 après avoir instauré un système dans lequel le chef de l’État est le centre du pouvoir, en revanche, une partie de l’opposition, qui appelle au rejet de la Constitution, penche pour le fédéralisme. Cependant, le camp qui soutient la nouvelle constitution affirme que la centralisation de l’État est le seul moyen de maintenir l’unité, tandis que le fédéralisme approfondit le « séparatisme » et le « chaos ».

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Les résultats officiels non définitifs devraient être publiés le 24 décembre et seront ratifiés par la Cour suprême le 28 décembre, de leur côté, les principaux partis anti-junte et organisations de la société civile ont appelé au boycott, espérant que la faible participation délégitimera le général Mohamed Idriss Itno, qu’ils accusent de perpétuer la « dynastie Déby ».

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