Les Libériens ont fait la queue devant les bureaux de vote à travers le pays, mardi, pour des référendums sur une série d’amendements constitutionnels, notamment le raccourcissement des mandats présidentiels à cinq ans et l’autorisation de la double nationalité.
Parallèlement aux amendements constitutionnels, des élections sont organisées pour la moitié des 30 sièges du Sénat, une promesse faite par l’ancienne présidente Ellen Johnson Sirleaf, prédécesseur de l’actuel président George Weah.
En octobre, l’équipe de Weah a été contrainte de dénoncer publiquement les inquiétudes selon lesquelles le vote était un stratagème lui permettant de briguer un troisième mandat, même si ce n’était que trois ans après le début de son premier mandat.
Les personnalités de l’opposition ont déclaré que les efforts déployés pour éduquer les électeurs sur les questions soulevées par le référendum, telles que la réduction des mandats présidentiels à cinq ans, au lieu de six, et la modification de la composition du Sénat de sept à neuf ans, ont été insuffisants.
Beaucoup au Libéria pensaient que Weah, qui a grandi dans un quartier pauvre de Monrovia avant de devenir un attaquant bien connu dans certaines des plus importantes équipes de football européennes, apporterait une nouvelle ère au pays. Au lieu de cela, il fait face aux mêmes critiques pour la corruption qui ont persécuté son prédécesseur, Ellen Johnson Sirleaf.
L’économie du Libéria a été durement touchée par l’épidémie d’Ebola entre 2014 et 2016, qui a tué des milliers de personnes, ainsi que par la baisse des prix des principales exportations telles que le minerai de fer et le caoutchouc, et une baisse de l’aide étrangère.
