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Un comité de l’ONU accuse l’armée malienne d’avoir commis des «crimes de guerre» et les groupes armés de «crimes contre l’humanité»

Un comité de l'ONU accuse l'armée malienne d'avoir commis des «crimes de guerre» et les groupes armés de «crimes contre l'humanité»

Concernant le Mali, le CICR a publié un rapport accusant l’armée malienne de «crimes de guerre» et les groupes armés de «crimes contre l’humanité» sur la période 2012-2018.

Le Comité international sur le Mali, mis en place par les Nations Unies, a accusé l’armée malienne d’avoir commis des «crimes de guerre», tout en affirmant que des groupes armés avaient commis des «crimes contre l’humanité», dans un rapport adressé aux membres du Conseil de sécurité.

La divulgation de ce document intervient alors que le président Ibrahim Boubacar Keita a été évincé par des officiers le 18 août. Les putschistes ont conservé le contrôle des principaux organes censés ramener les civils au pouvoir après 18 mois.

Cette commission a mené une enquête couvrant la période allant de 2012 à 2018. Il a été créé en janvier 2018 et se compose de la suédoise Lina Sund, du camerounais Simon Monzo et de l’île mauricienne Vinod Bollel.

À la mi-2020, elle a remis son rapport au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui l’a envoyé la semaine dernière aux 15 membres du Conseil de sécurité.

En 2012, l’armée malienne a pris le pouvoir après un coup d’État censé arrêter la défaite de l’armée contre les séparatistes et les djihadistes du nord, mais en réalité cela l’a accéléré, plongeant le pays dans une crise qui se poursuit.

En 2012 et 2013, les forces de sécurité et de défense ont été reconnues coupables de «crimes» visant «en particulier des membres des tribus touareg et arabe», qu’ils considéraient comme associés aux séparatistes et aux groupes djihadistes.

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Le rapport cite le meurtre de trois gendarmes touareg le 2 avril 2012, de 16 prédicateurs arabes le 9 septembre 2012 et «d’au moins 15 personnes» soupçonnées d’appartenir à un groupe djihadiste le 11 janvier 2013.

Et après l’émergence d’un groupe djihadiste en 2015 dirigé par le prédicateur peul Amadou Koufa, les Peuls du centre du Mali ont été victimes d’attaques après leur avoir attribué certaines idées. «Les crimes commis par les forces armées maliennes visaient de plus en plus les membres de (ce) groupe», indique le rapport.

 

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