Le Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a accusé le gouvernement fédéral éthiopien de réimposer un blocus sur la région du Tigré, située dans le nord de l’Éthiopie et frontalière de l’Érythrée, avertissant que de telles mesures menacent l’accord de paix de Pretoria, qualifié de fragile, signé en 2022. Dans un communiqué, le TPLF a déclaré que les autorités fédérales avaient arrêté les camions transportant du carburant et des fournitures essentielles vers le Tigré, tout en restreignant l’accès des visiteurs étrangers à la région, ce qui a exacerbé la frustration des habitants du Tigré.
Le communiqué précise : « Au lieu de progresser dans la reconstruction de l’économie dévastée par la guerre, le gouvernement fédéral recourt à la tactique du blocus, utilisée comme un outil pour perpétrer un génocide pendant la guerre ». Le TPLF a averti que ces restrictions violent l’accord de paix de Pretoria signé en novembre 2022 et érodent la confiance nécessaire pour instaurer une paix durable. Le Front a appelé le gouvernement fédéral à lever rapidement ces restrictions et à respecter l’accord de Pretoria de bonne foi. De son côté, l’administration intérimaire du TIGRÉ avait demandé des explications au gouvernement fédéral après l’arrêt de camions de marchandises à destination de la région à plusieurs points de contrôle dans les régions d’Afar et d’Amhara, selon la télévision du Tigré.
Dans une lettre adressée au ministre du Commerce et de l’Intégration régionale, Kassahun Gofe, le bureau du commerce du Tigré a indiqué avoir appris, de diverses sources, que les camions de marchandises transitant par la région d’Afar vers le Tigré avaient été bloqués au point de contrôle de Serdo depuis le 26 mai. Le bureau a exhorté le ministère à prendre des mesures appropriées et à fournir une explication sur les raisons de cette interdiction. Selon la chaîne de télévision du Tigré, des camions légers et lours en provenance de différentes régions d’Éthiopie et de Djibouti sont bloqués dans trois sites des régions d’Afar et d’Amhara. La chaîne a indiqué que les véhicules sur la route de la région d’Afar ont été arrêtés à Serdo Mida, les conducteurs et les entreprises n’ayant reçu aucune solution bien qu’ils disposent de documents prouvant leur autorisation légale.
