Le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, a qualifié de « dangereuses et sans fondement » les déclarations du président nigérien, le général Tiani, accusant le Bénin de collaborer avec la France pour déstabiliser les pays du Sahel. Il a souligné que son pays lutte contre le terrorisme sur son sol et contre toute menace provenant des pays voisins avec fermeté et sacrifice. Le chef du conseil militaire au pouvoir au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a accusé des pays occidentaux et africains d’alimenter le terrorisme dans la région du Sahel en coordonnant leurs actions avec des groupes armés visant à combattre les gouvernements et à déstabiliser la région.
Lors d’une interview de trois heures à la télévision nationale samedi dernier, le général Tiani a déclaré que la fermeture des frontières avec le Bénin se poursuivrait pour des raisons sécuritaires et militaires, accusant le gouvernement de Patrice Talon de collaborer avec la France et d’autres pays occidentaux pour déstabiliser le Niger. Le gouvernement de Niamey avait fermé ses frontières avec le Bénin il y a environ deux ans, l’accusant d’abriter des forces françaises cherchant à renverser le régime militaire au pouvoir depuis le coup d’État du 26 juillet 2023. Le général Tiani a également accusé le Nigeria et le Bénin de jouer des rôles suspects dans l’entraînement et l’armement de ce qu’il a appelé des « mercenaires » dans la région saharienne de l’Afrique de l’Ouest, appelant les gouvernements de l’Alliance des États du Sahel à s’unir pour poursuivre la lutte commune contre le terrorisme, le ministre Bakari a déclaré : « Tenter d’associer notre pays à de telles pratiques est totalement inacceptable et profondément injuste envers nos forces de défense et de sécurité, ainsi qu’envers l’ensemble de notre peuple ».
Concernant les relations avec la France, il a ajouté : « Nous respectons pleinement la souveraineté du Niger et son droit de choisir ses partenaires, mais de la même manière, nous ne permettrons à personne de nous imposer ses choix. Les décisions concernant nos partenariats et notre coopération découlent de notre souveraineté nationale ».
