Deux États du sud du Nigéria souhaitent rendre la vaccination obligatoire pour l’accès aux lieux publics et aux rassemblements afin d’accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19, pour freiner la résurgence de la pandémie, plusieurs pays européens ont déjà mis en place des laissez-passer sanitaires ou passeports vaccinaux qui ont déclenché des protestations en France et en Italie ces dernières semaines.
Les analystes craignent que l’introduction de mesures similaires au Nigeria ne soit compliquée dans un pays qui a reçu moins de 10 millions de doses de vaccin pour une population de plus de 200 millions d’habitants, la semaine dernière, le gouverneur de l’État d’Edo, Godwin Obaseki, a donné aux habitants jusqu’à la mi-septembre pour se faire vacciner ou risquer de se voir interdire l’accès à certains endroits, notamment les banques, les réceptions privées, les églises et les mosquées, au lundi 30 août, seulement 2,8 millions de personnes avaient reçu une première dose à l’échelle nationale, selon l’agence nationale en charge du programme de vaccination (NPHCDA), l’agence a salué « l’exemple donné par le gouverneur de l’Etat d’Edo » en exhortant la population à se faire vacciner.
Mais suite à l’annonce du gouverneur, certaines personnes sont descendues lundi dans les rues du Bénin pour protester, brandissant des banderoles et scandant des slogans anti-vaccin, le Nigéria a officiellement enregistré 191 805 infections et 2 455 décès depuis février 2020, mais les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés, en partie à cause des faibles taux de dépistage, un autre État du sud du Nigéria, Ondo, a également donné aux habitants deux semaines pour se faire vacciner, « La preuve de vaccination sera l’exigence d’accès aux lieux publics, aux églises, aux mosquées », a déclaré le ministre de l’Information de l’État, Donald Ojogo, aux médias locaux.
