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L’exportation illégale des pierres précieuses au Mozambique

L’exportation illégale des pierres précieuses au Mozambique

Quatorze tonnes d’or, de rubis et d’autres pierres précieuses de contrebande ont été exportées illégalement du Mozambique depuis le début de l’année, a déclaré lundi un haut responsable du ministère des Ressources minérales, le Mozambique abrite certains des plus grands gisements de pierres précieuses au monde, souvent exploités par des mineurs artisanaux sans accès aux marchés officiels, l’or, les rubis, les grenats et la tantalite – utilisés pour créer de l’acier chirurgical – sont exportés par les réseaux de contrebande depuis janvier, a déclaré Fernando Maquene, un haut responsable du ministère des Ressources minérales, à une radio locale.

« Nous cherchons des moyens de lutter contre l’expansion des réseaux criminels qui pillent notre territoire et nos ressources stratégiques, afin que ces ressources puissent générer des revenus pour développer les communautés locales », a-t-il déclaré à Radio Mozambique, le commerce illégal de pierres précieuses est largement concentré dans le nord du Mozambique, où une insurrection islamiste a contraint quelque 800 000 personnes à fuir leur foyer, l’extraction de pierres précieuses et leur vente sur des marchés illicites, parfois par l’intermédiaire de fonctionnaires locaux corrompus, sont devenues un moyen de survie pour de nombreuses personnes déplacées, selon un rapport publié début novembre par le groupe de réflexion suisse Global Initiative against Transnational Organized Crime (GI-TOC).

La province de Cabo Delgado, la plus touchée par l’insurrection, abrite la mine de rubis de Montepuez, qui fournit actuellement plus de la moitié du marché mondial des rubis neufs, la mine a extrait 600 millions de dollars (environ 527 millions d’euros) de rubis depuis le début des opérations officielles en 2011, le juge de la Cour suprême du Mozambique, Rafael Sebastiao, a quant à lui assuré que la justice s’employait à poursuivre les responsables des affaires de contrebande, mais « il y a parfois un manque de mécanismes transparents et de preuves pour responsabiliser les personnes impliquées dans la contrebande », a-t-il reconnu à la radio.

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