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Le meurtre simplifié : comment le marché noir des assassins en Afrique du Sud est en plein essor

Le meurtre simplifié : comment le marché noir des assassins en Afrique du Sud est en plein essor

Le prix pour éliminer quelqu’un en Afrique du Sud se situe entre 130 et 8 000 euros. Qu’est-ce qui fait la différence ? Dans les images de vidéosurveillance largement partagées sur Internet, la scène dure 19 secondes. Un homme traverse la route. Dans les derniers mètres, il court vers le joyeux petit groupe et tire à bout portant sur le rappeur. Un autre homme ouvre le feu au même moment. Les deux assaillants disparaissent dans la nuit, AKA meurt sur le coup. Son ami Tebello Motsoane ou « Tibz », 41 ans, a également été tué, la police dit travailler sur plusieurs pistes. Les téléphones saisis ont fourni des informations ; aucune arrestation n’a encore été effectuée. Mais les premières conclusions des enquêteurs pointant vers un assassinat ont ravivé l’inquiétude quant au phénomène des tueurs à gages en Afrique du Sud.

Des manigances sordides pour percevoir l’argent des assurances-vie, des batailles politiques résolues par le meurtre d’un rival gênant, l’assassinat d’un fonctionnaire scrupuleux alertant sur des irrégularités dans les comptes… Les meurtres contre rémunération sont monnaie courante, les hommes de main sont payés entre 130 € et près de 8 000 €, selon une étude publiée en 2021 par le groupe de réflexion suisse Global Initiative against Transnational Organized Crime (GI-TOC), qui a compilé des données sur les meurtres sur commande sur quatre ans, au Cap, une employée municipale a récemment été abattue dans sa voiture. Elle entrait sur le chantier d’un grand projet immobilier d’une valeur de plus de 25 millions d’euros. Selon une source au sein du conseil municipal, des tentatives d’intimidation et d’extorsion avaient été faites contre les employés du site peu avant le meurtre présumé.

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La ville, détenue par le plus grand parti d’opposition (DA) du pays, a offert une récompense de plus de 5 000 euros pour toute information. Déterminé à mener sa propre enquête, le conseil municipal reproche à la police de répéter périodiquement la sombre litanie des chiffres de la criminalité en constante augmentation.

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