La République Démocratique du Congo (RDC) a tout le potentiel pour devenir un pôle industriel pour les batteries et les véhicules électriques. Pour y parvenir, le pays de Félix Antoine Tshisekedi devra relever le défi énergétique et un environnement des affaires attractif pouvant faciliter l’intégration congolaise de la chaîne de valeur à fort potentiel économique, « L’intégration économique des Congolais dans la chaîne de valeur de l’industrie de la batterie électrique à travers des solutions financières innovantes » était le thème de la table ronde parallèle que le think-tank Makutano a organisé avec le soutien de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (UNECA).
Après plus de deux heures de délibérations, experts du secteur minier et de l’énergie électrique, sociétés minières, acteurs financiers, gouvernement, Géca mines, entre autres, ont tracé les contours d’un défi réalisable mais aux enjeux énormes, pour M. Vincent-Noël Vika Raissa Kikunda, Secrétaire Général d’EGC (Société Générale du Cobalt) et expert en énergie, la RDC ne pourra s’intégrer dans la chaîne de valeur des batteries électriques que lorsqu’elle parviendra à combler son énorme déficit électrique, actuellement, le pays qui par le passé approvisionnait ses voisins immédiats en électricité achète désormais le surplus de production du Rwanda ou du Congo Brazzaville. Une situation que les acteurs jugent inconcevable compte tenu des ressources inestimables dont dispose le pays.
À cela, M. Vika ajoute l’absence d’accès au financement et aux garanties souveraines. Face à cet état de fait, il pense que les contrats d’achat d’énergie à long terme peuvent constituer des garanties, parmi d’autres maux, le problème de gouvernance du secteur minier est prépondérant, dont les retombées tardent à se faire sentir, ainsi qu’un problème de structuration du secteur, qui vacille entre exploitation artisanale et contrôle des industriels et des multinationales.