Les villes du sud de la Libye constatent une augmentation significative de l’emploi de femmes migrantes dans ces cafés. Il s’agit d’un phénomène nouveau, visible et souvent qualifié d’insécurité. Les autorités de sécurité ont donc pris des mesures pour l’endiguer, compte tenu de sa contradiction avec les valeurs sociétales et les coutumes et traditions du pays. Le militant de la société civile Ali Abu Haliga a expliqué à Al Arabiya.net que les femmes migrantes, notamment celles originaires d’Afrique subsaharienne et du Soudan, se tournent vers les cafés pour hommes pour subvenir à leurs besoins essentiels, après que toutes les perspectives leur ont été fermées.
Il a également noté que depuis le début de l’année, des femmes migrantes ont été observées travaillant, notamment dans le nettoyage, dans ces cafés. Abu Haliga a attribué le recours à ces femmes aux propriétaires de cafés par la rareté de la main-d’œuvre locale et à leur acceptation de bas salaires et de conditions de travail difficiles, afin de les aider à subvenir à leurs besoins. Parallèlement, la Direction de la sécurité de Koufra a annoncé le lancement de campagnes de sécurité pour lutter contre le phénomène de l’emploi de femmes migrantes, après avoir constaté la présence de femmes non libyennes dans plusieurs cafés pour hommes. La Direction a constaté que ce comportement est contraire aux traditions de la société libyenne.
Elle a également ajouté que plusieurs migrantes travaillant dans ce secteur en violation de la loi ont été arrêtées et que les mesures juridiques nécessaires étaient prises à leur encontre, ainsi qu’à l’encontre des propriétaires de ces cafés impliqués dans ces violations, elle a appelé tous les propriétaires de cafés relevant de sa juridiction à respecter les lois et règlements et à respecter la moralité publique, soulignant l’interdiction d’employer des femmes à des emplois susceptibles de les exposer au harcèlement ou à l’intimidation, ou de porter atteinte à l’image et à la moralité de la société.
