Faore Gnassingbé a prêté serment comme Premier ministre, marquant un tournant majeur dans les réformes historiques du Togo. Cette prestation de serment, qui a eu lieu devant la Cour constitutionnelle à Lomé, marque une étape cruciale dans la transition vers le nouveau système parlementaire consacré par la Constitution du 6 mai 2024, qui a placé le pays sous la Ve République. En vertu de la nouvelle constitution, Faore Gnassingbé, chef de l’Union pour la République (UPR), parti majoritaire à l’Assemblée nationale, a été nommé Premier ministre, un poste qui remplace celui de Premier ministre. Gnassingbé assume désormais toutes les fonctions exécutives et dirige le gouvernement et les forces armées. La fonction de Président de la République, qu’il conserve également, devient honorifique dans le nouveau système.
La cérémonie de prestation de serment a réuni un grand nombre de dignitaires, dont des membres du gouvernement, de hauts fonctionnaires, des représentants du corps diplomatique et des militaires de haut rang. En prêtant serment, Faure Gnassingbé s’est engagé à respecter et à défendre la Constitution, à servir fidèlement le peuple et à œuvrer pour la paix, l’unité nationale et la protection des droits de l’homme. Ces amendements interviennent alors que le Togo mène de profondes réformes visant à moderniser ses institutions politiques. Le transfert des pouvoirs exécutifs au Premier ministre représente un changement radical dans la structure de l’État et reflète une volonté de redistribuer le pouvoir politique et de renforcer le rôle des institutions dans le cadre du système parlementaire.
Cependant, cette transition n’a pas été sans controverse, l’opposition craignant que le régime actuel ne cherche à étendre son influence en modifiant les règles politiques. Certains pensent que ces changements pourraient permettre à Faure Gnassingbé de conserver un contrôle total sur le pouvoir exécutif, malgré ces changements qui semblent être un phénomène démocratique. Faure Gnassingbé, président du Togo depuis 2005, entame un nouveau mandat dans un cadre institutionnel différent après avoir été nommé Premier ministre sous le nouveau régime parlementaire. Dans ce contexte, il devra relever le défi de gouverner le pays dans un système de redistribution du pouvoir entre les institutions gouvernementales.
