Les investissements des Émirats arabes unis en Égypte s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer les relations économiques entre les deux pays. La zone économique du canal de Suez (Égypte) a signé un accord de concession de 50 ans avec Abu Dhabi Ports Group (Émirats arabes unis) pour le développement d’une zone industrielle de 20 kilomètres carrés à l’est de Port-Saïd, a annoncé dimanche le directeur général d’Abu Dhabi Ports Group lors d’une allocution télévisée. Selon un communiqué du gouvernement égyptien, le groupe émirati s’engage à injecter 120 millions de dollars d’investissements initiaux dans la première phase du projet, qui comprend des études de faisabilité et le développement initial d’une zone de 2,8 kilomètres carrés au cours des trois prochaines années.
La zone devrait comprendre un quai de 1,5 kilomètre de long, qui pourrait abriter un terminal de fret polyvalent, renforçant ainsi la compétitivité du port de Port-Saïd-Est en tant que port pivot de la Méditerranée. Cet accord est le dernier d’une série d’investissements réalisés par Abu Dhabi Ports Group dans les infrastructures maritimes et logistiques égyptiennes au cours des trois dernières années. Le groupe a acquis des sociétés maritimes égyptiennes telles que Transmar, TCI et Safina BV, et a signé des concessions à long terme pour le développement et l’exploitation de terminaux touristiques dans les ports de la mer Rouge, notamment Safaga, Hurghada, Aïn Sokhna et Charm el-Cheikh. Par ailleurs, le groupe construit et exploite un port polyvalent à Safaga et un terminal roulier à Aïn Sokhna.
Cette coopération intervient à un moment où l’Égypte cherche à consolider sa position de plaque tournante régionale du commerce et de la logistique, en capitalisant sur l’emplacement stratégique du canal de Suez, qui relie l’Est et l’Ouest et par lequel transite environ 12 % du commerce mondial. Les investissements émiratis en Égypte s’inscrivent également dans une stratégie plus large visant à renforcer les relations économiques entre les deux pays, dans un contexte de difficultés économiques auxquelles Le Caire est confronté, notamment une pénurie de devises et une facture d’importation élevée.
