Politique

Le président du Ghana impose de lourdes sanctions à des ministres dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption

Le président ghanéen, John Mahama, a annoncé avoir imposé des sanctions à plus de 40 de ses ministres et fonctionnaires pour non-déclaration de patrimoine, dans le cadre de sa campagne anti-corruption. Depuis son entrée en fonction en janvier dernier, le président a promis une campagne acharnée contre la corruption afin de sortir le pays de sa grave crise économique. En avril 2025, les autorités ont inculpé un ancien haut responsable de la sécurité pour avoir détourné des millions de dollars d’un contrat de cybersécurité. Cette dernière mesure a constitué le premier véritable test du nouveau code de conduite de Mahama pour les fonctionnaires. Selon ce code, toute personne ne respectant pas la date limite de déclaration de patrimoine, fixée au 31 mars, devra renoncer à quatre mois de salaire, dont trois mois d’amende, et un mois de don obligatoire au nouveau Fonds médical du Ghana, connu sous le nom de « Mahama Care ».
« Si l’un d’entre vous ne déclare toujours pas son patrimoine d’ici la fin de la journée du mercredi 7 mai 2025, considérez-vous comme automatiquement démis de ses fonctions », a déclaré le président lors de son discours à Accra. Ce nouveau code s’applique à toutes les personnes nommées par le pouvoir politique, y compris les ministres, leurs adjoints, le personnel présidentiel et le président lui-même. La corruption demeure un problème répandu non seulement au Ghana, mais dans toute la région. La précédente présidence de Mahama, de 2012 à 2017, a été entachée d’allégations de corruption, bien qu’aucune accusation formelle n’ait été portée contre lui. Mahama a souligné que « les sanctions ne sont pas superficielles. Elles seront appliquées. Je n’hésiterai pas à prendre des mesures décisives, quelles que soient les personnes impliquées ».
Le nouveau code comprend plusieurs dispositions clés, telles que l’obligation de déclarer son patrimoine, la prévention des conflits d’intérêts, l’interdiction pour les personnes nommées d’acquérir des actifs publics, l’imposition de restrictions sur la réception de cadeaux supérieurs à 20 000 cédis ghanéens (environ 1 500 dollars) et l’établissement de protocoles stricts pour l’approbation des voyages officiels. Un portail public sera également créé pour permettre aux citoyens de signaler en toute confidentialité les violations du Code.

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