Lors d’une visite officielle à Moscou, le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a rencontré le président russe Vladimir Poutine, l’entretien a porté sur les moyens de renforcer les relations bilatérales, notamment dans les domaines de la sécurité et du développement, compte tenu des rapides transformations géopolitiques que connaît le continent africain. L’entretien s’est déroulé en marge des célébrations russes du 80e anniversaire de la victoire sur le nazisme, auxquelles ont participé plusieurs dirigeants africains.
Au cours de cet entretien, M. Traoré a exprimé son souhait de développer la coopération avec Moscou, soulignant son souhait de voir les relations entre les deux pays connaître une « croissance accélérée » dans de nouveaux domaines, en mettant l’accent sur le soutien technologique et l’échange d’expertise. Le président de transition a déclaré : « Nous avons beaucoup de travail devant nous, et ce dont nous avons le plus besoin, c’est du transfert de technologies et de connaissances », ajoutant que « la guerre imposée au Burkina Faso n’est pas du terrorisme, mais plutôt une forme d’impérialisme ». De son côté, le président russe a souligné que ce qui unit aujourd’hui Moscou et Ouagadougou est « la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme », affirmant le soutien de son pays aux efforts du Burkina Faso pour « rétablir la stabilité politique » face aux groupes armés opérant dans certaines régions du pays.
Tout en reconnaissant que les échanges commerciaux entre les deux pays restent « modestes », Poutine a appelé à « une action conjointe pour renforcer les relations économiques et diversifier les échanges mutuels ». Il a également souligné le soutien humanitaire continu de la Russie, précisant que 25 000 tonnes de blé ont été envoyées gratuitement au Burkina Faso l’année dernière, et qu’une nouvelle cargaison de nourriture est en route vers Ouagadougou ce mois-ci, dans un geste notable, Poutine a annoncé le doublement des bourses offertes aux étudiants burkinabés dans le cadre du soutien à l’éducation et au transfert de connaissances, ce que Traoré a décrit comme « un investissement dans l’avenir de la jeunesse burkinabè ».
