L’opposant politique malien Cheikh Omar Doumbia a été poignardé à mort près de son domicile dans le quartier de Calaban Koro, à Bamako, la capitale. Selon des sources sur le terrain, les assaillants, un groupe d’hommes à bord d’un véhicule à quatre roues motrices, ont traqué Doumbia alors qu’il quittait son domicile et l’ont attaqué. Cependant, l’intervention de ses amis et d’autres personnes présentes l’a sauvé, Doumbia est un jeune éminent défenseur de la démocratie et l’un des fondateurs du Rassemblement des jeunes pour la démocratie, qui appelle au renversement de la junte militaire et à la tenue d’élections transparentes qui ramèneront le pays sur la voie démocratique.
Doumbia est apparu comme un leader lors des récentes manifestations organisées plus tôt ce mois-ci dans la capitale, Bamako, qui exigeaient le départ de l’armée et la fourniture de services de base tels que l’électricité et l’eau. Cet incident survient dans un contexte de recrudescence des arrestations et des enlèvements visant des personnalités politiques de l’opposition. Depuis jeudi dernier, les services de sécurité de l’Etat ont arrêté deux éminents hommes politiques, Alassane Abba et Bachir Thiam, et ils se trouvent toujours dans un lieu inconnu.
Alors que des sources de la société civile accusent des groupes proches du gouvernement d’inciter à la violence contre l’opposition, les autorités n’ont pas encore émis de commentaires officiels concernant l’attaque, il convient de noter que le gouvernement de transition a pris mercredi dernier une décision suspendant les activités des partis politiques et des associations jusqu’à nouvel ordre, sous prétexte de maintenir l’ordre public. L’opposition a considéré cette démarche comme une tentative de faire taire les voix indépendantes.
