La Banque centrale du Zimbabwe a annoncé que la nouvelle monnaie nationale adossée à l’or, connue sous le nom de « ZiG », a réussi à atteindre une couverture de réserve dépassant les 100 % et qu’elle progresse vers la stabilité. Cependant, de nombreux investisseurs restent sceptiques et préfèrent opérer sur le marché parallèle plutôt que de faire confiance à la monnaie officielle, ce qui soulève des questions sur sa crédibilité. La Banque centrale du Zimbabwe a confirmé le maintien du taux d’intérêt de référence à 35 %, citant la stabilité du taux de change comme l’une des principales raisons.
Elle a également annoncé que ses réserves totales s’élèvent à 701 millions de dollars. La banque a indiqué que le volume des transactions utilisant la monnaie « ZiG » est passé à 43 % en mai dernier, contre 26 % en avril 2024, mois de l’introduction de la monnaie. Malgré cela, de nombreux citoyens zimbabwéens continuent de dépendre du dollar américain pour leurs transactions quotidiennes, en raison de décennies d’instabilité économique et de dépréciation de la monnaie nationale. Les autorités espèrent que la monnaie adossée à l’or inspirera la confiance nécessaire pour que les citoyens l’utilisent dans leurs transactions quotidiennes. Cependant, malgré l’optimisme gouvernemental, l’écart entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle reste d’environ 20 %, reflétant un manque de confiance totale dans la nouvelle monnaie.
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a salué la stabilité de la monnaie, mais a exhorté les autorités zimbabwéennes à imposer des restrictions plus strictes sur la croissance monétaire, à établir un marché des changes plus transparent, et à progresser dans le règlement de la dette extérieure du pays, estimée à environ 12,2 milliards de dollars. Le ministre des Finances, Mthuli Ncube, a exprimé son espoir que la stabilité monétaire et des politiques appropriées permettent au Zimbabwe de mobiliser 2,6 milliards de dollars de financement temporaire d’ici mi-2026.
