Economie

Les manifestations en Angola révèlent les difficultés de millions de personnes malgré la richesse pétrolière du pays

Les récentes manifestations en Angola ont mis en lumière la détresse de millions de personnes qui luttent pour subvenir à leurs besoins, la pauvreté sévissant dans tout le pays, troisième producteur de pétrole d’Afrique. Les critiques du régime actuel et de son administration affirment que la majorité de la population de ce pays riche en ressources naturelles n’a pas perçu les effets de cette richesse, car elle ne s’est pas concrètement répercutée sur la vie des citoyens. Après des jours de manifestations antigouvernementales, marquées par des violences, des pillages de magasins et des incendies de pneus dans les rues, un calme relatif est revenu à Luanda, la capitale, et dans d’autres régions.

Les manifestations en Angola ont débuté lorsque le gouvernement a augmenté le prix du diesel de 33 % et a décidé de supprimer les subventions aux carburants, des mesures contre lesquelles les économistes et les organisations internationales ont mis en garde en raison de leur impact négatif sur la vie des populations. Selon les chiffres officiels du gouvernement, les manifestations ont fait 22 morts et 197 blessés, tandis que 1 200 manifestants ont été arrêtés. Les observateurs estiment que ces manifestations et les violences qui les ont accompagnées sont comparables aux événements survenus après le coup d’État de 1975, ainsi qu’à la guerre civile de 1977 à 2002, qui a causé d’importantes pertes humaines et matérielles. Candiro, directeur de l’organisation de défense des droits humains Masiaco, estime que les événements de ces derniers jours ne sont que le début de ce qui nous attend, le climat général laissant entrevoir la possibilité d’une nouvelle escalade.

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Candiro a ajouté que la capitale, Luanda, retrouve progressivement son rythme habituel d’activité et d’activité économique, mais qu’elle n’est plus la même ville, les traces des violences de ces derniers jours étant visibles à chaque coin de rue. L’Angola fait face à une pression croissante de la part du Fonds monétaire international et le gouvernement cherche à réduire son déficit budgétaire en diminuant les subventions aux carburants à partir de 2023. Le gouvernement du président João Lourenço affirme que l’austérité budgétaire est nécessaire, étant donné que les subventions aux carburants représentent environ 4 % du PIB, tandis que la dette publique augmente pour dépasser environ 60 % du PIB du pays.

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