Des rapports médiatiques américains, basés sur des documents officiels ayant fuité, indiquent que le président américain Donald Trump envisage d’élargir la liste des pays soumis à des restrictions de voyage pour inclure 36 pays supplémentaires, dont 26 nations africaines, dans le cadre de son durcissement continu des politiques migratoires. En ajoutant ces pays à la liste initiale, qui comprend déjà 10 autres nations, environ les deux tiers des pays du continent africain – 36 sur 54 – seraient menacés d’une interdiction totale ou partielle d’entrée aux États-Unis si cette décision entrait en vigueur. Cela ferait de l’Afrique le continent le plus touché par ces politiques à l’échelle mondiale.
Selon une note officielle datée du 14 juin dernier, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a ordonné aux ambassades des États-Unis dans les pays concernés d’accorder un délai de 60 jours aux gouvernements pour se conformer aux critères établis par le département d’État, avec l’obligation de soumettre des plans préliminaires d’ici le 18 du même mois. Jusqu’à présent, la nature des réponses de ces gouvernements reste inconnue. nLa nouvelle liste inclut des pays africains tels que l’Angola, le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, le Nigeria, le Sénégal, le Zimbabwe, entre autres, ainsi que des pays d’Asie, du Moyen-Orient et des Caraïbes.
La note indique que les pays ne respectant pas les critères pourraient être officiellement ajoutés à la liste des interdictions d’ici août prochain, la liste initiale comprenait auparavant sept pays africains soumis à une interdiction totale, dont la Somalie, la Libye, le Tchad et l’Érythrée, tandis que trois autres pays, dont la Sierra Leone, le Burundi et le Togo, étaient soumis à des restrictions partielles. Les documents américains attribuent cette orientation à des préoccupations sécuritaires, notamment la « promotion du terrorisme » ou la participation d’individus de ces pays à des activités aux États-Unis, ainsi qu’à des failles dans les systèmes de délivrance de documents, des lacunes dans les registres criminels et l’octroi de la nationalité à des étrangers ne résidant pas sur leur territoire.
