Politique

Le Soudan proteste contre la rencontre du président sud-africain avec l’alliance « Résilience »

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a vivement protesté contre l’accueil par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, d’une délégation de l’Alliance civile démocratique des forces de la révolution « Résilience », dirigée par l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, dans un communiqué, le ministère a déclaré que « le gouvernement soudanais rejette tout interaction des États africains avec ce groupe isolé et l’ouverture de tribunes en sa faveur », ajoutant qu’il « évaluera ses relations avec ces pays en fonction de leur soutien à la légitimité nationale et de leur solidarité avec le peuple soudanais dans sa lutte pour la dignité ».

Samedi, la délégation de « Résilience » a rencontré le président sud-africain au palais présidentiel de Pretoria, l’exhortant à soutenir les efforts de paix au Soudan, selon un communiqué du comité de presse de l’alliance. Ramaphosa a exprimé l’intérêt de son pays pour l’évolution de la situation au Soudan, affirmant son engagement à dialoguer avec les acteurs régionaux pour contribuer à l’arrêt de la guerre et participer aux efforts de reconstruction. La rencontre a également abordé la catastrophe humanitaire que subit le peuple soudanais en raison du conflit. Le communiqué du ministère soudanais indique qu’il « suit les mouvements de ce soi-disant ‘alliance Résilience’, l’un des bras politiques régionaux soutenant la milice des Forces de soutien rapide (RSF), dans le but de trouver une issue politique après les défaites militaires qu’elle a subies ».

Le ministère a souligné que ce groupe n’a aucun soutien populaire et ne représente que ses membres. Il a accusé « Résilience » d’avoir « contribué à créer le climat politique ayant conduit au déclenchement de la guerre en insistant pour monopoliser la représentation des civils, gérer la période de transition et exclure les autres forces politiques, tout en sabotant toutes les initiatives visant à lancer un dialogue national inclusif avant et après la guerre ». Il a ajouté que ce groupe « s’est aligné sur les exigences des Forces de soutien rapide, qui souhaitent rester une armée parallèle dans le pays pendant au moins 10 ans, et lui a conféré une légitimité pour établir un gouvernement parallèle en signant un accord politique prévoyant la création d’une administration civile dans les zones contrôlées par les RSF ».

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