Treize personnes ont péri mercredi dans le naufrage d’une pirogue sur le fleuve Niger, qui forme une frontière naturelle entre le Niger et le Bénin, selon des sources locales contactées jeudi par l’Agence France-Presse. Le régime militaire au pouvoir au Niger depuis deux ans a fermé le pont traversant le fleuve, seule frontière terrestre entre les deux pays. Ce régime accuse le Bénin d’abriter des « bases militaires françaises » destinées à entraîner des extrémistes pour déstabiliser le Niger, une accusation démentie par Cotonou. Les passagers traversent quotidiennement le fleuve à bord de pirogues souvent chargées de marchandises.
Un habitant de Gaya, ville frontalière côté nigérien, a rapporté qu’il y avait « 13 morts et des survivants », un bilan confirmé par le journal en ligne *Le Témoin de l’Histoire*, qui précise que les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels disparus. Un autre habitant de la région fluviale côté nigérien a indiqué à l’AFP que « la majorité des passagers de la pirogue étaient nigériens » et que l’embarcation a chaviré entre Gaya (Niger) et Malanville (Bénin), ajoutant que le nombre de morts s’élevait à « environ une dizaine ». Les circonstances de l’accident restent inconnues, mais ce fleuve, long et souvent emprunté par des pirogues surchargées, a déjà été le théâtre de tragédies similaires par le passé.
En août 2023, deux personnes parmi six Nigériens et Béninois à bord d’une pirogue ont trouvé la mort dans un naufrage. En février 2019, au moins 43 personnes, dont des enfants, ont péri dans le naufrage d’une pirogue transportant une cargaison de céréales et environ 100 commerçants. En octobre 2017, au moins 17 personnes sont mortes et 26 autres ont été portées disparues après le naufrage d’une pirogue entre le Niger et le Nigeria.
