Selon un responsable du ministère des Finances, le gouvernement du Botswana a annoncé un nouvel ajustement de sa politique monétaire, dévaluant la monnaie nationale, le pula, de 2,76 % au cours de l’année prochaine afin d’atténuer les répercussions de la crise actuelle du marché mondial du diamant. Le Botswana, pays d’Afrique australe, maintient un système de taux de change flexible, révisé deux fois par an. Le pula est indexé sur un panier de devises, dont le rand sud-africain, dans le cadre d’une politique visant à maintenir la stabilité monétaire et à renforcer la compétitivité du pays.
Bien que le Botswana soit considéré comme l’une des économies les plus prospères d’Afrique, le fort ralentissement du secteur du diamant, pilier essentiel du PIB, a entraîné une contraction économique de 3 % en 2024, une nouvelle contraction étant attendue en 2025. Said Timonu, responsable du ministère des Finances, a expliqué que la baisse des réserves de change dans un contexte économique difficile menace la stabilité du régime de change. Il a ajouté que le président Duma Boko Haram avait approuvé une augmentation du taux de dépréciation du pula de 1,51 %, fixé en décembre dernier, à 2,76 %, dans le but d’améliorer la compétitivité des produits et services locaux et de réduire la demande de devises.
Selon un rapport publié par le BMI en juin dernier, les réserves de change ont atteint leur plus bas niveau depuis des années, ne couvrant que cinq mois d’importations en février, contre plus de dix mois auparavant. Malgré ces difficultés, les analystes de l’institution estiment que le Botswana reste en meilleure position que d’autres pays africains, tels que le Nigéria et l’Angola, qui ont été confrontés à de graves crises de change ces dernières années.
