Après plus de 65 ans, la présence militaire française au Sénégal prendra officiellement fin jeudi. Une cérémonie officielle aura lieu à Dakar, la capitale, pour remettre les dernières bases militaires françaises, dont Camp Guille, aux autorités sénégalaises. Ce retrait marque le dernier d’une série de retraits français des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale depuis 2022, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad et le Gabon. Les forces françaises sont stationnées au Sénégal depuis son indépendance en 1960, dans le cadre d’accords conjoints de défense et de coopération. Après 2012, leur mission s’est réorientée vers la formation et le soutien non combattant. La force française au Sénégal comptait environ 350 soldats au sein de l’unité « France au Sénégal ».
Le président sénégalais Bassiro Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en avril 2024, a affirmé que son pays souhaitait développer des relations équilibrées avec tous ses partenaires. La souveraineté nationale est incompatible avec la présence de bases militaires étrangères. Ce retrait s’inscrit dans un contexte plus large de déclin de l’influence militaire française en Afrique, dans un contexte d’opposition croissante à la présence étrangère, notamment après l’avènement de nouveaux régimes dans les pays du Sahel. Ce retrait intervient alors que la Russie et la Chine ont acquis une influence politique et économique accrue dans cette région et sur le continent africain en général.
