Les autorités égyptiennes ont mis à disposition un train pour faciliter le retour volontaire de milliers de Soudanais et de leurs familles dans leur pays d’origine. L’Autorité nationale des chemins de fer égyptiens a annoncé la mise en service d’un train spécial pour faciliter le transport des Soudanais résidant en Égypte et souhaitant rentrer chez eux via le gouvernorat d’Assouan. Le train n° 1940 reliera le Caire à Assouan lundi. Les autorités égyptiennes ont décidé de fournir tous les services nécessaires au confort des Soudanais pendant le voyage et jusqu’à leur arrivée au port du Haut-Barrage.
Cela intervient quelques jours après que l’ambassade du Soudan au Caire a supervisé une initiative visant à évacuer plus de 1 200 citoyens soudanais d’Alexandrie, suite à des obstacles empêchant leur retour. Un citoyen soudanais avait lancé une initiative visant à transporter des Soudanais retournant volontairement dans leur pays pour une somme modique équivalente à 8 dollars. Il avait déjà mobilisé 22 bus pour transporter les Soudanais résidant à Alexandrie vers leur pays, l’ambassade du Soudan a déclaré que les bus étaient bien arrivés au point de départ, mais que les obligations financières envers les propriétaires des bus n’avaient pas été honorées, ce qui avait entraîné l’interruption du processus et l’arrêt des bus. L’ambassade a annoncé être intervenue directement, en contactant le Secrétariat général de l’Autorité des affaires des expatriés soudanais, l’Organisation des industries de défense et plusieurs hommes d’affaires.
Ces derniers ont pris en charge l’intégralité du coût des bus, facilitant ainsi l’évacuation et le rapatriement des Soudanais. Les itinéraires de retour des Soudanais d’Égypte vers leur pays après les victoires successives de l’armée et la libération de certaines régions, États et villes, dont la capitale Khartoum, ont connu une crise majeure et de terribles embouteillages ces derniers mois. Le poste-frontière de Qastal-Ashkeit était encombré, entraînant une paralysie totale des déplacements. Des témoins oculaires ont confirmé que la congestion a commencé à Assouan en raison de l’incapacité des ferries du Nil à accueillir le grand nombre de bus, en plus de l’afflux de milliers de Soudanais souhaitant rentrer et du faible nombre de bus les transportant vers leur pays.
