La République démocratique du Congo a signé un accord avec l’entreprise américaine Kobold Metals pour l’exploration des ressources minérales du pays. L’accord a été signé en présence du président Félix Tshisekedi, qui avait précédemment proposé à l’administration Trump d’investir dans les ressources du pays en échange d’un soutien sécuritaire et militaire contre les rebelles. Kobold Metals, soutenu par les milliardaires Jeff Bezos et Bill Gates, prévoit d’importants investissements de plus d’un milliard de dollars dans le secteur minier congolais.
L’activité initiale de l’entreprise américaine se concentrera sur l’exploration du gisement de lithium de Manono, l’un des plus importants au monde. Le lithium est un composant clé de l’industrie des batteries et des technologies d’énergie verte, ce qui lui confère une importance stratégique pour les marchés mondiaux. Outre les mines de Manono, l’entreprise américaine lancera des programmes d’exploration à grande échelle dans tout le pays, s’appuyant sur des technologies de pointe pour identifier des gisements de grande valeur. L’accord signé entre le gouvernement central de Kinshasa et l’entreprise américaine prévoit l’engagement de cette dernière à numériser les archives géologiques du pays, actuellement conservées au Musée royal de l’Afrique centrale en Belgique. Kobold Metals prévoit de déposer des demandes de permis d’exploration couvrant plus de 1 600 kilomètres carrés avant la fin juillet.
Si les responsables congolais considèrent ce nouvel accord comme une opportunité d’investissement significative, certains s’inquiètent de l’exploitation étrangère des ressources locales, dont l’extraction est souvent sans retombées significatives pour l’économie congolaise en crise.
