Société

Les coupes budgétaires britanniques dans l’aide au développement mettent en danger la vie des enfants et des femmes en Afrique

Un rapport du ministère britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement (FCDO) sur les conséquences des coupes budgétaires dans l’aide internationale a soulevé de vives inquiétudes quant à leur impact humanitaire considérable, en particulier sur les femmes et les enfants des pays africains confrontés à des crises de plus en plus graves. Plus tôt cette année, le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé une réduction de l’aide internationale de 0,5 % à 0,3 % du revenu national, afin de réorienter les fonds vers le renforcement du budget de la défense. La première phase de ces coupes, mise en œuvre dans l’allocation des dépenses 2025-2026, dresse un sombre tableau de l’impact attendu.

Si le financement de certaines initiatives par l’intermédiaire d’agences multilatérales, telles que l’Association internationale de développement (IDA), branche développement de la Banque mondiale, et l’initiative vaccinale Gavi, se poursuit, parallèlement au maintien de l’aide humanitaire, l’évaluation indique que plusieurs projets bilatéraux dans les domaines de l’éducation et de la santé subissent des coupes directes. Dans le secteur de la santé, le rapport a révélé une baisse du financement d’initiatives essentielles telles que la santé des femmes, le renforcement des systèmes de santé et la riposte aux épidémies dans des pays comme la République démocratique du Congo, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie. Onze pays seront également touchés par les coupes budgétaires dans le Programme d’appui à l’élimination des décès évitables, ce qui entraînera une redéfinition des priorités et une réduction du soutien.

L’évaluation a conclu que « toute réduction des dépenses de santé risque d’aggraver les conditions sanitaires et d’augmenter les taux de mortalité, en particulier chez les populations pauvres, les femmes, les enfants et les personnes handicapées ». Dans le secteur de l’éducation, d’importantes réductions budgétaires sont enregistrées cette année pour les programmes éducatifs en Éthiopie, en Sierra Leone, au Nigéria et au Zimbabwe. Le Programme d’éducation des filles en République démocratique du Congo fermera prématurément entre 2025 et 2026, ce qui aura un impact négatif sur 170 000 enfants dans la région rurale du Kasaï, en période de post-conflit. L’évaluation a noté que 11 des 13 programmes actuellement en cours ou dont la fermeture est prévue étaient axés sur les questions d’égalité.

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