Le général Abdourahamane Tiani, président de transition du Nigéria, a décrit le parcours du pays sous la junte militaire, deux ans après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, comme un « choix rationnel vers la souveraineté politique et économique ». Dans un discours prononcé devant les Nigériens à l’occasion du deuxième anniversaire de sa présidence de transition, Tiani a dénoncé les « tentatives d’isolement et de déstabilisation » du pays par « une alliance d’opérations terroristes, de manipulation économique et de guerre de l’information visant à semer le doute au sein de la population ».
Il a déclaré qu’il y avait deux options : soit « retourner à un régime inféodé à des intérêts étrangers », soit s’orienter vers un « changement radical centré sur la souveraineté nationale ». Il a défendu cette dernière option comme « la seule conforme aux aspirations profondes du peuple nigérien ». Tiani a présenté un résumé des réalisations les plus importantes depuis la prise du pouvoir par l’armée dans le pays, évoquant la « mise en place de la Cour d’État », de la « Cour des comptes » et du « Conseil consultatif pour la reconstitution », les considérant comme des « piliers du nouveau système institutionnel », le général a qualifié la « Conférence nationale pour la reconstitution », tenue en février 2025 à Niamey, de mécanisme de concertation entre les Nigériens, malgré l’absence d’opposition.
Il a souligné qu’elle avait abouti à « l’adoption d’une Charte de reconstitution le 26 mars, jetant les bases d’une nouvelle structure institutionnelle », ce qui lui a permis de prêter serment à la tête de l’État pour un mandat renouvelable de cinq ans. Le président de transition a reconnu les défis quotidiens auxquels sont confrontés les Nigériens, saluant l’idée de créer un fonds de solidarité pour « protéger la nation », il a noté que le pays avait évité « une saison difficile pour la première fois » et que la disponibilité alimentaire était « satisfaisante dans tout le pays ». Le général Tiani et ses compagnons ont renversé le régime de Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Depuis, le président déchu et son épouse sont toujours en détention.
