Politique

Quatre morts et des centaines d’arrestations lors des manifestations contre la hausse du prix du carburant en Angola

Luanda, capitale de l’Angola, a été le théâtre de vastes manifestations organisées par les chauffeurs de taxi contre la décision du gouvernement d’augmenter le prix du carburant. Ces manifestations ont dégénéré en violences, faisant quatre morts, selon la police. Un porte-parole de la police a expliqué que les forces de sécurité avaient arrêté une centaine de personnes dans la journée, tandis que plus de 400 autres avaient été interpellées dans la nuit, soupçonnées d’implication dans des émeutes et des pillages qui ont coïncidé avec le premier jour de grève. Les autorités ont également signalé que plus de 45 magasins avaient été vandalisés, et que 25 voitures particulières et 20 bus publics avaient été incendiés.

L’Association des chauffeurs de taxi a condamné les violences qui ont accompagné la grève, affirmant que la manifestation se poursuivrait pendant trois jours, comme convenu, et soulignant son engagement envers le caractère pacifique de ses revendications. Cette escalade intervient dans un contexte de crise économique qui s’aggrave. Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement angolais a augmenté les prix subventionnés du carburant de 300 à 400 kwanzas le litre, soit environ 0,43 dollar. Bien que l’Angola soit le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, des rapports internationaux ont mis en garde à plusieurs reprises contre sa dépendance quasi totale aux revenus pétroliers, en raison de l’absence de politiques flexibles pour faire face aux fluctuations du marché mondial.

Selon un rapport du ministère français des Finances, l’économie angolaise « reste otage d’un modèle fortement dépendant du pétrole et manque d’outils suffisants pour contenir les chocs résultant des fluctuations de prix ». Les données de la Banque mondiale indiquent également que plus d’un tiers de la population angolaise vit sous le seuil de pauvreté, tandis que le taux de chômage officiel s’élève à 32 %, atteignant 58 % chez les jeunes de moins de 25 ans. Cela reflète la fragilité de la structure sociale et économique dans un contexte de mesures d’austérité et de suppression des subventions.

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