Le Conseil d’administration du FMI a indiqué que l’économie malienne a fait preuve d’une certaine résilience malgré une conjoncture défavorable importante. Dans un communiqué concluant ses consultations au titre de l’article IV avec le Mali, le FMI a indiqué que la croissance économique devrait atteindre 5 % en 2025, soutenue par une forte production agricole, le démarrage de l’exploitation minière du lithium et la croissance continue du secteur des services. Cependant, la baisse de l’aide étrangère, la baisse de la production d’or et la fermeture de la plus grande mine assombrissent les perspectives. Si l’activité minière revient à la normale, la croissance devrait rebondir à 5,4 % en 2026.
Le FMI a noté que le déficit budgétaire devrait atteindre 3,4 % du PIB en 2025, en partie grâce aux dépenses publiques destinées à atténuer les effets des inondations. Il a souligné que les perspectives demeurent incertaines et comportent d’importants risques de dégradation. Il a souligné que la politique budgétaire devrait se concentrer sur le rétablissement de la stabilité des finances publiques, notamment en se rapprochant du plafond de déficit budgétaire de 3 % du PIB fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les principales priorités sont l’amélioration de la mobilisation des recettes intérieures par l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration des administrations fiscale et douanière, ainsi que l’incitation des autorités à accroître l’efficacité des dépenses publiques tout en protégeant l’investissement public et les ménages vulnérables.
Le FMI a souligné que la réduction de l’incertitude politique intérieure et la poursuite des réformes structurelles sont essentielles pour libérer le potentiel de croissance du Mali. L’amélioration du climat des affaires, notamment par une plus grande transparence et un cadre réglementaire stable, est également essentielle pour stimuler l’investissement privé. Le renforcement de la gouvernance budgétaire, l’amélioration de la gestion des finances publiques, la réduction des vulnérabilités des entreprises publiques et le renforcement de leur surveillance, en particulier de la compagnie nationale d’électricité, Énergie du Mali, sont également des priorités.
