Les coûts du traitement de l’infertilité au Nigeria ont atteint des niveaux record en raison de la crise économique asphyxiante, qui a fortement impacté le secteur de la santé, déjà confronté à un manque de financement dans ce pays, le plus peuplé d’Afrique avec une population dépassant les 200 millions d’habitants, selon les statistiques. Des rapports médicaux indiquent que l’accès à tout type de traitement dans les hôpitaux est devenu hors de portée, exposant les pauvres et les familles à revenu moyen à des risques lorsqu’ils font face à des problèmes de santé urgents. Pour les femmes confrontées à des problèmes de fertilité et de traitement de l’infertilité, les coûts des médicaments ont atteint des niveaux sans précédent. Le prix de certains médicaments varie entre 50 000 et 100 000 nairas (33 à 66 dollars), tandis que d’autres peuvent atteindre 200 000 nairas (131 dollars).
Selon le journal *Economics and Lifestyle*, de nombreuses femmes et hommes confrontés à des problèmes de santé, en particulier liés à la fertilité, ne peuvent plus supporter ces coûts exorbitants, le fardeau de la hausse des prix leur étant directement transféré. De plus, les coûts des examens liés à la fertilité, tels que les analyses hormonales, l’imagerie utérine par rayons X et les échographies, ont également augmenté, face à l’augmentation des coûts des traitements, de nombreux patients se tournent vers des consultants sur les réseaux sociaux, qui analysent les symptômes et proposent des solutions. Cependant, ces solutions ne sont pas sans risques, car la plupart des consultants en ligne promeuvent des traitements non conformes aux normes scientifiques, souvent traditionnels et dont l’efficacité n’a pas été médicalement prouvée.
De nombreux patients affirment avoir recours à ces consultations en ligne en raison de leur incapacité à payer les traitements dans les hôpitaux officiels. Des rapports médicaux révèlent que la majorité des prescriptions proposées par ces consultants en ligne se concentrent sur le traitement des déséquilibres hormonaux, le nettoyage de l’utérus, les fibromes, la faible qualité du sperme et les problèmes de grossesse, Aniki Animasahun, spécialiste en phytothérapie, a mis en garde contre les dangers de s’appuyer sur des prescriptions en ligne sans effectuer d’examens pour déterminer la cause de la maladie, car ce qui convient à une personne peut ne pas convenir à une autre.
