Société

La réduction de l’aide alimentaire aggrave les souffrances des réfugiés au Kenya

Des dizaines de milliers de réfugiés au Kenya font face à une crise alimentaire croissante après l’annonce par le Programme alimentaire mondial (PAM) d’une réduction significative de son aide, en raison d’une baisse du financement international, notamment une diminution importante de la contribution de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Cette décision affecte les camps de Dadaab et de Kakuma, qui accueillent environ 800 000 réfugiés ayant fui les conflits et la sécheresse en Somalie et au Soudan du Sud, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Cette semaine, le PAM a commencé à appliquer un nouveau système de distribution basé sur l’évaluation des besoins individuels plutôt que sur le statut juridique des réfugiés. Cela a entraîné une réduction de l’aide pouvant atteindre 60 % pour les groupes les plus vulnérables, comme les femmes enceintes et les personnes handicapées, et jusqu’à 80 % pour les réfugiés à faible revenu. Baimankay Sanko, directeur adjoint du PAM au Kenya, a déclaré que « les opérations de soutien aux réfugiés sont soumises à une pression énorme ». Il a ajouté : « Nous avons été contraints de prendre la difficile décision de réduire à nouveau l’aide alimentaire, ce qui aura un impact grave sur les groupes vulnérables et augmentera le risque de faim et de malnutrition ».

Dans un contexte qualifié de « tensions croissantes » par la correspondante d’Al Jazeera English, Catherine Soi, des manifestations violentes ont éclaté la semaine dernière dans le camp de Kakuma, faisant un mort et plusieurs blessés, après l’annonce par le PAM d’un « système de distribution alimentaire basé sur les priorités ». Certains réfugiés ont été totalement privés d’aide, tandis que d’autres ont reçu des quantités minimes. Thomas Shika, un employé du PAM, a expliqué que ce nouveau système découle d’évaluations sur le terrain menées par le programme et ses partenaires, précisant que « les réfugiés sont désormais évalués en fonction de leurs besoins, et non seulement de leur statut juridique, dans le but d’orienter l’aide de manière plus efficace ».

  Khartoum…Des affrontements entre forces gouvernementales et mouvements armés font des victimes
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top