Les appels à la destitution du général Rudzani Maphwanya, chef d’état-major de l’armée sud-africaine, se sont intensifiés suite à des déclarations controversées qu’il a faites lors d’une visite officielle en Iran, alors que Pretoria tente de négocier avec le président américain Donald Trump pour alléger les droits de douane imposés sur ses exportations, ces déclarations, qui suggèrent l’existence d’objectifs militaires communs entre l’Iran et l’Afrique du Sud, interviennent dans un contexte de tensions dans les relations entre Pretoria et Washington, ce qui a conduit des analystes à avertir que cette démarche pourrait compliquer davantage la situation.
La semaine dernière, des droits de douane de 30 % sur les marchandises sud-africaines exportées vers les États-Unis sont entrés en vigueur, suscitant l’inquiétude des milieux d’affaires, malgré les efforts du président Cyril Ramaphosa pour apaiser Trump, notamment en menant une délégation à la Maison Blanche en mai dernier. Lors de sa rencontre avec son homologue iranien, le général de division Seyed Abdolrahim Mousavi, à Téhéran, les agences de presse *Press TV* et *Tehran Times* ont rapporté que Maphwanya avait déclaré que les deux pays entretenaient des relations étroites. Selon *Press TV*, le général Maphwanya a évoqué « le soutien historique de l’Iran à la lutte de l’Afrique du Sud contre l’apartheid », soulignant que ces liens ont créé une relation durable entre les deux nations.
*Tehran Times* a ajouté que Maphwanya a affirmé que « la République d’Afrique du Sud et la République islamique d’Iran partagent des objectifs communs. Nous nous tenons toujours aux côtés des peuples opprimés à travers le monde ». Selon le journal, le général a également condamné « les bombardements israéliens sur des civils attendant de recevoir de la nourriture » et « l’agression continue d’Israël en Cisjordanie occupée », précisant que sa visite « porte un message politique » et intervient « au moment le plus opportun pour exprimer nos sentiments sincères envers le peuple iranien épris de paix ».
De son côté, le général Mousavi a salué l’action en justice intentée par l’Afrique du Sud contre « le régime sioniste » devant la Cour internationale de justice, estimant qu’elle était en phase avec les politiques de l’Iran, selon *Press TV*.
