La Coopérative des Mineurs Artisanaux du Congo a rejeté les accusations portées par le Département du Trésor américain concernant son implication dans le trafic de minerais critiques et le soutien à des groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo, affirmant qu’elle est « la première victime » du conflit en cours dans la région. Mardi dernier, Washington a annoncé l’imposition de sanctions contre cette entreprise dans le cadre de mesures visant ce qu’elle a qualifié de « vente illicite de minerais critiques » extraits de la région de Rubaya, riche en ressources minérales, dans l’est du pays.
Les sanctions visent également le groupe « Alliance des Patriotes Congolais-Forces de Frappe », que les États-Unis accusent d’avoir contrôlé des sites miniers à Rubaya entre 2022 et 2024, ainsi que deux sociétés d’exportation basées à Hong Kong. La Coopérative des Mineurs Artisanaux a expliqué que la présence de groupes armés l’a empêchée d’exercer un contrôle légal sur ses concessions minières, soulignant que la persistance du conflit menace la stabilité du secteur et entrave les efforts de développement dans la région.
Ces sanctions s’inscrivent dans le cadre des efforts de l’administration du président américain Donald Trump pour réduire la violence dans l’est du Congo, où le mouvement « M23 », soutenu par le Rwanda, a lancé une vaste offensive plus tôt cette année, causant des milliers de morts et provoquant un déplacement massif de populations. La région de Rubaya est l’une des principales sources de coltan, un minerai utilisé pour produire du tantale, un élément essentiel dans la fabrication des téléphones portables, des équipements médicaux et des applications spatiales. Selon les estimations officielles, cette région produit environ 15 % du coltan mondial.
