La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a signalé des échanges de tirs près de sa base à Bayo, ainsi que près de la base des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) à Bole, en Ituri. La MONUSCO a déclaré avoir activé les protocoles de sécurité et déployé des patrouilles pour sécuriser la zone et les sites voisins abritant des personnes déplacées. Par ailleurs, le commandant de la Force a conduit une délégation à Komanda, en Ituri, pour rencontrer des représentants des communautés et rendre hommage aux victimes du massacre de juillet perpétré par les Forces démocratiques alliées (ADF).
Du 15 au 18 août, la MONUSCO a déployé une base opérationnelle mobile à Solinyama, dans le territoire d’Irumu, également en Ituri, afin de soutenir les efforts de démobilisation avec l’aide des chefs religieux. La MONUSCO a déclaré que cette opération avait été effectuée à la demande des communautés locales. Dans le même ordre d’idées, Human Rights Watch a indiqué dans un rapport publié mercredi que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, avaient tué au moins 140 personnes dans l’est de la République démocratique du Congo en juillet, soulignant ainsi l’escalade continue de la violence malgré les pourparlers de paix en cours soutenus par les États-Unis et le Qatar.
L’organisation de défense des droits humains a fourni de nouveaux détails sur la vague de meurtres. Elle a indiqué que le nombre total de meurtres dans le territoire de Rutshuru en juillet pourrait dépasser les 300, ce qui concorde avec les conclusions similaires des Nations Unies du mois dernier. Le rapport comprenait des entretiens avec des civils qui, selon Human Rights Watch, ont survécu aux massacres, détaillant le déroulement des attaques. Une femme, témoin du meurtre de son mari par le M23 à coups de machette, a raconté avoir été emmenée au bord d’une rivière pendant une journée avec environ 70 autres femmes et enfants. « Ils nous ont dit de nous asseoir au bord de la rivière, puis ils ont commencé à nous tirer dessus », aurait déclaré la femme. Elle a ajouté avoir survécu après être tombée dans la rivière sans avoir été touchée par une balle.
